Réflexions autour de la naissance et des traumatismes associés
L’enfant idéal – Psychophanie – Constellations familiales
Introduction : les temps primordiaux de l’être
Ce texte a été écrit par Denise Rakovsky dans le cadre d’un travail clinique avec plusieurs personnes à la recherche de leur être. Elle a pu élaborer avec elles quelques esquisses concernant les différents moments des débuts de l’incarnation. C’est cette esquisse que nous proposons à votre lecture.
Quatre temps marquent la venue de l’enfant. Ceux qui nous sont connus, ceux auxquels nous pensons automatiquement, et ceux donc que nous pouvons rationnellement concevoir sont au nombre de trois : la conception, la gestation et la naissance.
Un point central, lors de la réalisation d’une constellation systémique, est de considérer les dynamiques systémiques via la méthode des constellations familiales pour rendre perceptible ce que des considérations logiques et rationnelles ne permettent pas.
Constellations familiales et Psychophanie
Denise Rakovsky & Laurent Rodriguez vous accompagnent – Paris & Boulogne-Billancourt.
Découverte de l’enfant idéal des parents via la psychophanie ou la constellation familiale.
Pourtant, le désir inconscient des parents, qui préside à toute venue sur terre (à moins que l’âme-même du futur enfant ne se concerte avec celle de ses futurs parents quelque part dans l’astral), est lui aussi l’un des grands moments qui marquent l’entrée dans cette aventure que sera la vie.
La force de l’idéal, son empreinte, ne seront pas aussi traumatisants que les événements physiques produits depuis la conception jusqu’à la naissance mais ils influenceront fortement le petit être, en bien ou en mal. Néanmoins, le formatage qui en résulte déstabilisera, handicapera, invalidera l’être, le faisant toujours revenir à la source du traumatisme initial, le poussant à chercher toute sa vie à devenir cet enfant idéal.
Mission impossible.
Une partie de la guérison provient du fait de pouvoir se mettre en contact avec le désir, l’espoir de ses propres parents : pourquoi ? Pour le dissocier du nôtre, leur rendre leur liberté et pouvoir cultiver la nôtre. C’est une manière de se décoller de ce faux-moi, de ce faux-self.
Comment procéder ?
En interrogeant ces mémoires inconscientes grâce à des approches douces, en dialoguant, en les recueillant et en négociant avec elles. L’une des formules que nous employons alors est «dire à…».
Ainsi, la mère peut exprimer via la psychophanie, ou dans une constellation familiale, ses émotions, ses attentes, ses besoins non-remplis d’hier à l’enfant d’aujourd’hui, à l’enfant idéal ainsi qu’à l’enfant vrai. De même le père. Il n’est pas rare à l’occasion de ces dialogues de tirer la couverture vers la génération supérieure et les désirs ou les peurs des grands-parents pour leurs propres enfants. C’est alors l’occasion pour l’être d’aujourd’hui de pouvoir s’autoriser à parler, de pouvoir formuler son refus face aux conséquences que cet idéal a eues sur lui.
Il est bien certain que la différence, la valeur ajoutée du processus décrit par Denise Rakovsky tient dans deux aspects. Le premier est ce lien dans le somatique entre l’expérience physique (conception, gestation et naissance) et l’expérience psychique du désir et de l’idéal. Le second est dans l’élaboration d’une espèce de guide de guérison des traumatismes associés grâce à la psychophanie, au dessin énergétique et aux constellations familiales, ici mis au service d’une enquête primordiale : celle de notre venue au monde.
Laurent Rodriguez
LA NAISSANCE ET LES TRAUMATISMES ASSOCIES
L’ENFANT IMAGINÉ
Ce qui marque une existence humaine commence tôt.
Bien avant sa conception, l’enfant vit déjà dans l’imaginaire des parents. Ils construisent en eux les fondations d’une structure , celle de l’enfant idéal qui accompagne l’être humain, une partie de sa vie ou toute sa vie.
Papa et maman imaginent un enfant (qui sera mieux ou autre) et qui les aidera à vivre et à marquer la terre de leur sceau.
Cet enfant imaginé va servir de modèle à l’enfant réel et diriger certains de ses choix.
Il ne sera donc jamais libre… sans le savoir.
Le travail personnel permet de conscientiser cet enfant rêvé et met en lumière la vraie nature de la personne.
LA CONCEPTION
Feu d’artifice cosmique.
L’infiniment petit rejoint l’infiniment grand pour créer la vie, une petite étincelle de vie où se trouve l’ être tout entier, intact, intègre, intégré, celui que nous cherchons depuis toujours .
Où es-tu toi qui es moi dans toute la pureté des commencements ?
Où es-tu ? Où suis-je moi- du- début, sans attaches ni contraintes ?
Un moi dégagé de sa gangue, de sa boue, la géode première.
ouvre-toi à moi, que je voie ta lumière.
En me créant, mes parents sont devenus des dieux, au-delà du temps et de l’espace, ils ont vaincu la mort et, toute mon existence, je me poserai la question à propos de cet élixir de temps que je suis.
Grâce à ma perception, grâce à des accompagnateurs, j’aperçois, par moments, cette étincelle mais je ne veux pas redevenir celle-ci ni remonter le temps, je veux comprendre ce qui fait ma grandeur et continuer la route, retrouver ma dimension.
Car le voyage ne s’arrête pas là et je dois reconnaître cette étincelle première et la garder en tant que viatique, en tant que clé pour accéder à la porte des mondes, à l’inconnu qui m’est destiné.
Est-ce que j’ai recherché cela toute ma vie? est-ce que tout me dirigeait vers cette porte?
Encore une fois manipulé(e) ? ou simplement poussé(e) vers cet inconnu dont j’ai eu l’avant-goût à la naissance?
LA GESTATION
Nostalgie de la fusion, enfer ultime des désespoirs. Mon corps en porte les marques profondes. C’est ce souvenir martelé dans mes veines, dans mes muscles qui me réveille la nuit, le cœur battant, face à une menace imprécise. C’est l’indicible de la pensée de ma mère qui me contracte la nuit, le jour, et me fait me retourner quand je sens des ombres me poursuivre.
De cette gestation, on garde une trace dans le corps, d’autant plus terrifiante qu’elle n’a pas de mots traduits, d’autant plus attirante qu’elle est l’amour absolu, celui qu’on poursuit et exige des êtres aimés.
Ces traces, on en fuit le souvenir, on les recherche une vie durant.
Un retour aux sources qui nous donne plaisir et peine, nous retient sur le chemin escarpé des épreuves, nous rappelle la solitude absolue de l’humain.
Dans le sommeil, elles s’éveillent et dans la veille, elles nous préviennent des dangers réels ou imaginaires.
Gestation, semi-rêve, vie autre, avec crispations ou détentes, peines ou extases.
Tout cela passe par le corps et moi, je crois que c’est aujourd’hui alors que c’est hier, un hier imprimé dans ma chair, dans ma psyché que je recherche et que je fuis avidement.
Juste retrouver l’aujourd’hui, ne pas nier l’empreinte, elle est inoubliable, ne pas lui donner la première place, la remettre dans son contexte.
Que l’amertume de l’imparfait cède la place à l’émerveillement de la vie.
LA NAISSANCE
Et puis, il y a la naissance.
Elle laisse dans le cerveau du nouveau-né une marque indélébile.
Les circonstances (césarienne, péridurale, naissance avec le cordon autour du cou et cetera), les circonstances sont très importantes et restent imprimées dans le limbique jusqu’à la fin de la vie.
Mais, au lieu de relativiser (le néo-cortex n’est pas encore en mesure de le faire), l’enfant va croire que ce qui lui est arrivé pendant un quart de seconde, 1h, 3h ou 6h, doit durer toute la vie :
« je vais sauver maman, elle est en danger «
« si je nais, j’abandonne maman et elle m’abandonne »
Les techniques de thérapie permettent une visualisation de ces instants figés. En leur donnant une place et du mouvement, le temps arrêté reprend son cours et la vie également.
Tout devient possible. Images de l’enfant idéal, croyances premières du bébé ou traumatismes sont des bulles de temps figé.
Pour redonner son souffle à une personne et lui permettre de reprendre librement le cours de son trajet existentiel, il suffit de regarder ces bulles irisées, de les replacer dans leur histoire et leur dire de s’envoler au paradis des rêves accomplis et inaccomplis.
C’est ainsi qu’un être peut retrouver la maîtrise, la compréhension de son chemin de vie.