Décodage des traumas : le stress post-traumatique

Les 3 sortes de stress

Il existe trois sortes de stress.

LES TROIS SORTES DE STRESS

1 – le bon stress, qui te sauve parce qu’il t’empêche de te faire écraser,
2 – le mauvais stress, qui provoque anxiété et angoisse,
3 – le stress post-traumatique.

LE BON STRESS

On a l’habitude de considérer le stress comme un ennemi, en fait il est très utile.
Quand il y a sensation de danger, le système d’alarme du corps, l’amygdale envoie du cortisol et de l’adrénaline. C’est ainsi que se mobilisent les forces de l’organisme pour se défendre ou pour fuir.

Nous nous occupons, dans ce texte, plus spécialement du 3ème type de stress.

LE STRESS POST-TRAUMATIQUE

Quand il y a un stress, sans danger apparent, suscité par une phrase, une action, une situation, il semblerait qu’il y ait réactivation d’un traumatisme ancien, d’un traumatisme vécu par le bébé ou par l’enfant ou plus tard par l’adulte. Dans ce cas, on peut parler de stress post-traumatique.

Certains chocs inscrits inconsciemment restent ainsi bien tranquilles, on ne sait pas qu’ils existent au fond de l’être car le traumatisme s’est passé pendant la période utérine ou pendant la vie du bébé.

Celui-ci n’a pas de mots et ne garde donc pas le souvenir en mots, la mémoire du choc est imprimée dans le corps, dans le ressenti.
Le corps étant le disque dur d’une personne, tout s’y inscrit.
Mais son langage ne s’exprime pas par des mots, mais par des maladies, des phobies, des angoisses, des ressentis pas toujours appropriés.

On peut dire qu’il s’agit de « stress post-traumatique » – expression utilisée maintenant pour les victimes d’accidents ou de violences.

INTRUSION PSYCHIQUE ET SIDERATION

Quand le cerveau identifie une situation de danger vital et que la victime ne peut pas trouver de réponse immédiate, celle-ci se sent dans une impasse, notamment au niveau du sens à donner à un événement effrayant, anormal, incompréhensible. Il s’agit donc d’une effraction psychique, responsable d’une sidération psychique.
Le cortex est paralysé et ne peut pas moduler la réponse émotionnelle nécessaire.
L’amygdale produit donc beaucoup de cortisol et d’adrénaline pour préparer le corps à la lutte ou à la fuite (ou à faire le mort).
Ce stress extrême, véritable tempête pour l’organisme, représente un risque vital.

Stress et trauma

NEUROBIOLOGIE DU CIRCUIT EMOTIONNEL

Le cortex déclenche donc des mécanismes neurobiologiques de sauvegarde pour calmer le jeu.
Il produit des drogues dures, morphine, kétamine like et fait disjoncter le circuit émotionnel ? entraînant une anesthésie émotionnelle et physique.
Cette anesthésie génère un état dissociatif avec un sentiment d’étrangeté, de déconnexion, de dépersonnalisation.

Cette disjonction isole la structure responsable des réponses sensorielles et émotionnelles, l’hippocampe, logiciel qui gère la mémoire et le repérage spatio-temporel.

Il ne peut pas faire son travail d’encodage et de stockage dans la mémoire.
Cette violence reste piégée dans l’amygdale dans un hors-temps non- conscient et c’est cela qui constitue la mémoire traumatique.

LA MEMOIRE TRAUMATIQUE

Cette mémoire traumatique s’allume aussitôt qu’un lieu, une situation, un affect, une sensation, rappellent les violences et font craindre qu’elles ne se reproduisent.
Elle envahit l’espace psychique de façon incontrôlable, comme une bombe à retardement qui peut exploser des mois, des années parfois après les violences.
C’est comme une boîte noire contenant les vécus douloureux de la victime. La mémoire traumatique est responsable des sentiments de terreur, de détresse, de mort imminente, des douleurs, des sensations inexplicables et aussi des sentiments de honte, de culpabilité, de mauvaise estime de soi.

Il faut donc une grande vigilance pour éviter des situations qui risquent de faire exploser cette mémoire traumatique.

Les personnes ont donc recours aux évitements, au contrôle de l’environnement, à des conduites dissociatives (dissociantes?) ou à risques pour sécréter ces drogues dures endogènes. Elles se font disjoncter.

TRAUMA ET ENFANT INTERIEUR

Comme nous l’avons vu, toutes les peurs, culpabilités et conduites aberrantes, peuvent provenir de cette mémoire traumatique.
Pour mettre une image, je vois notre vie comme un arbre de Noël, décoré de boules de toutes tailles et de toutes couleurs. Dans chacune se cache un petit morceau de notre être, un enfant intérieur qui est resté figé à l’époque du traumatisme et qui ne sait pas parler.
Au moment de la réactivation du stress engrammé dans le cerveau, cet enfant prend le pouvoir et veut s’exprimer, mais il s’agit d’un enfant ou d’un adulte terrorisé et sa réaction ne correspond pas à la situation. L’adulte qui, lui, a la capacité de gérer la situation réelle, est relégué au second plan.

Il faut donc se mettre en relation avec ce petit pour lui expliquer que la vie a continué et que maintenant on a grandi, on a agi, on a vécu, et qu’on peut être fier de soi.

UN DIALOGUE AVEC LA PARTIE BLESSEE

On peut dire que dans un être, il y a des parties qui sont restées figées à l’époque du traumatisme, comme un enfant muré.

Si on veut aller mieux, il faut joindre cette partie de la personne, lui parler, la faire parler par différentes techniques qui lui permettent de sortir de sa prison.
Sinon, à la moindre réactivation de la blessure, cette partie prend le pouvoir et a des conduites qui ne correspondent pas à la situation.

Nous pouvons vous aider avec la psychophanie, sorte de « communication profonde » qui permet de voir cette partie blessée, d’entrer en contact avec elle, avec le dessin énergétique qui, sans mots, juste avec des couleurs, retrouve la sensation, le vécu du bébé, avec le rêve éveillé, pour changer le scénario, le tarot intuitif pour découvrir les parties cachées et la constellation systémique pour rééquilibrer l’arbre généalogique.

Il s’agit non de survivre mais de vivre.